C’est la grande crainte et le grand risque de 2017: la disparition de l’euro et de de la zone euro – A noter que Trois Français sur quatre sont opposés à une sortie de l’euro !!! Le lavage de cerveau par les MMS a bien fonctionné ! En effet, la grande majorité des Français reste opposée à une sortie de l’euro et à un retour au franc  . Dans un sondage Elabe pour « Les Echos », Radio classique et l’Institut Montaigne, près des trois quarts des Français, 72 % exactement, ne sont pas favorables à une sortie de l’euro… Il faut relativiser : en ces temps de présidentielle, on sais ce que valent les sondages …

Les banques centrales craignent la disparition de l’euro cette année

Après le Brexit et Trump, les banques centrales craignent, cette année, l’éclatement de la zone euro, selon le sondage réalisé par HSBC.

« L’instabilité de la zone euro liée aux élections est la principale crainte des banques centrales cette année », constatent Nick Carver et Emma Glass, auteurs de l’étude annuelle des banques centrales réalisée par HSBC . En comparaison, la hausse de taux d’intérêt de la Réserve fédérale et la vigueur du dollar sont des risques jugés bien plus faibles par les « grands argentiers ».

Quatre-vingts institutions, dont 35 sont européennes, 15 américaines (nord et Sud) et 11 asiatiques, ont été interrogées en mars dernier par HSBC. Elles gèrent 5 900 milliards de dollars, soit la moitié des réserves mondiales (la Chine ne participant pas au sondage).

Plusieurs craintes pour 2017

Pour le tiers des banques centrales, et notamment celles des émergents, c’est l’instabilité dans la zone euro, notamment politique (élections) qui est le principal risque cette année, suivi par une correction des marchés (30%). La vigueur excessive du dollar n’est un sujet de préoccupation que pour 15% des sondés, et la moitié jugent ce risque faible. En revanche, plus du tiers des institutions des pays émergents sont préoccupées par la poursuite de la hausse du dollar. L’année passée, c’était la divergence des politiques monétaires des deux côtés de l’Atlantique qui était en tête de leurs inquiétudes, suivie par la situation en Chine et la baisse des cours des matières premières.

Guère anticipé, le « Brexit » n’était pas sur leur radar des dangers des marchés… La moitié des gestionnaires estiment aujourd’hui que cet événement pénalise à court terme la livre sterling en tant que devise de réserve, mais 70% pensent que ce n’est pas le cas à long terme. De même, l’élection de Donald Trump a été une surprise pour la majorité des banques centrales. Du fait notamment des risques politiques et de la volatilité sur les changes, 43% des institutions couvrent leur risque de change et une sur cinq envisage de le faire. Certains sont plus flexibles : « Nous couvrons le risque de change de notre portefeuille obligataire mais pas de notre portefeuille boursier », note un professionnel, alors qu’un de ses collègues d’un autre pays explique qu’il couvre ses différents portefeuilles mais conserve de petites positions résiduelles sur les monnaies « afin de générer un peu de rendement ».

Une politique de gestion plus dynamique

La remontée des rendements obligataires va inciter la grande majorité des banques centrales à se diversifier davantage (pays, marchés, devises…) et à modifier leur gestion de manière plus dynamique. Depuis 12 à 18 mois, 40% des banques centrales, notamment dans les pays émergents, ont ajouté ou retiré des classes d’actifs de leur portefeuille. Alors qu’il y a un an, six banques centrales envisageaient d’investir pour la première fois sur les actions, elles sont deux fois plus aujourd’hui du fait de leur quête éperdue de rendement supplémentaire. Certains pays voudraient y investir mais ils ne sont pas autorisés par leur réglementation. Ceux qui le peuvent restent généralement prudents, et ne placent que 7% de leurs actifs sur les actions.

Une institution européenne note que « la normalisation des taux d’intérêt va limiter la course effrénée aux rendements et inciter à prendre moins de risques car les banques centrales auront moins de pression pour générer des performances ». Quarante pour cent des institutions estiment que les profits générés par la gestion de leurs réserves sont d’une importance capitale pour leur banque centrale. C’est particulièrement vrai pour les banques centrales de petite et moyenne taille qui tirent jusqu’à 90% de leur profits de la gestion de leurs liquidités.

Leur nouveaux actifs fétiches et les « repoussoirs »

Sur la dette, ce sont les obligations indexées sur l’inflation qui ont connu d’une année sur l’autre le plus fort bon d’avis positifs (+40), à 79% d’opinions favorables, du fait de la reprise de la hausse des prix. C’est sur les segments de la dette d’Etat moins bien notée et plus risquée que les banques centrales jugent que les meilleures opportunités sont apparues depuis un an : 43%, soit 12 points de plus qu’en février 2016, jugent la dette notée « BBB » davantage attrayante qu’il y a un an, et 20% (+9) sont prêtes à investir sur la dette spéculative d’Etat (rating inférieur à « BBB » ). Les obligations émergentes décrochent 42% d’avis positifs.

La hausse des marchés boursiers en 2016 ne semble pas avoir entamé la popularité des actions, qui perdent seulement 4 points d’avis favorables à 55%. Les « obligations vertes », qui servent à financer des projets liés à l’environnement bénéficient d’un intérêt croissant. Six banques centrales y investissaient en 2016, contre neuf aujourd’hui et 13 nouvelles institutions financières s’apprêtent à acheter ce type de titres.

En revanche, le désamour à l’égard des hedge funds s’est poursuivi du fait de leurs performances décevantes. Un tiers des banques centrales en avaient une opinion positive il y a un an, contre une sur cinq aujourd’hui. Pour les matières premières, c’est encore pire : à peine 10% d’avis favorables, contre 49% début 2016. Seule exception, l’or, qui gagne 12 points d’opinions favorables (59% des banques centrales). Sur la soixantaine d’institutions qui détiennent de l’or, 22 ont une gestion dynamique (produits dérivés…) de leur stock qui s’établit autour de 1.680 tonnes.

BREXIT, TRUMP, ÉLECTIONS EUROPÉENNES : LE GRAND BOULEVERSEMENT DES MONNAIES

D’une année sur l’autre, le dollar et le franc suisse conservent la même proportion d’opinions positives, respectivement 84% et 34%. L’envolée du billet vert et l’élection de Donald Trump n’ont guère eu d’effet préjudiciable sur son statut de première monnaie de réserve mondiale. « Il n’y pas tout simplement pas d’alternative au dollar », commente une banque centrale. Le gérant d’une institution d’un pays émergent rappelle que « détenir des réserves de précautions vise à créer un matelas de sécurité contre d’autres risques (baisse des recettes d’exportations…) », et doivent donc être investies dans des devises « sûres », liquides et peu volatiles. Les candidates idéales ne sont pas si nombreuses.

A cause du « Brexit » , c’est la livre sterling qui a connu la plus forte chute d’avis favorables, de 24 points, à 32%. Une exception, un banquier central du continent américain raconte qu’il a cédé ses livres sterling peu avant le référendum, et « n’en achètera pas de nouveau tant que les incertitudes économiques ne seront pas levées ». A l’inverse, un de ses homologues européen estime « qu’à long terme, l’attractivité de la devise anglaise pourrait progresser du fait de sa dé-corrélation aux autres monnaies du Vieux continent ». En effet, désormais boutée hors d’Europe, la livre sterling peut offrir davantage de diversification à un portefeuille de devises.

Du fait des incertitudes liées aux élections présidentielle et législatives françaises, seule une banque centrale sur quatre juge que la monnaie unique est plus attrayante qu’il y a un an, et elles sont un peu plus d’une sur trois dans le cas du yen. La chute des devises émergentes a rendu certaines d’entre elles plus attractives, comme le real brésilien ou le rouble. Dans un avenir proche, les banques veulent placer leurs liquidités sur des monnaies comme les dollars australien et canadien et, à moyen terme (5 à 10 ans), sur le won coréen et dollar néo-zélandais.

L’engouement pour les placements en renminbi ne se dément pas. Les institutions estiment que la monnaie chinoise représentera 4,2% des réserves mondiales en fin d’année et 7,4% en 2020. L’année passée, ces chiffres étaient respectivement de 1,7% et 4,4%. Les banques centrales asiatiques (hors Chine) et africaines sont les plus optimistes sur le potentiel de la devise chinoise, et leurs homologues américaines les plus méfiantes. Les institutions estiment que 1,8% de leurs propres liquidités seront investies sur le renminbi en fin d’année, et 3,8% trois ans plus tard. Trente-sept banques centrales investissent déjà sur les actifs chinois, et 14 envisagent de le faire.